Les emplois vacants de toutes les professions dont le taux de chômage est égal ou supérieur à 5% doivent être annoncés. On vous dit tout sur la liste revue et corrigée pour 2023 qui concerne pas moins de 85 professions.
Nouvelle liste pour 2023
Durant le dernier trimestre de chaque année, le Département de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) actualise la liste des genres de professions soumis à l’obligation d’annonce des emplois vacants. Elle est publiée dans une ordonnance du DEFR et a effet du 1er janvier au 31 décembre de l’année suivante. Pour 2023, la liste est désormais connue. Elle concerne 85 professions dont le taux de chômage dépasse ou est égal à 5%. On peut citer notamment les chefs de service en restauration, les sociologues, les acteurs, les organisateurs de conférences et d’événements, mais aussi les conducteurs de chariots élévateurs, les constructeurs en béton armé, les plâtriers ou les monteurs en isolation thermique et acoustique.
Des professions sorties de la liste
A noter que certaines professions ont disparu de cette liste émise par la Confédération. Ainsi, par exemple, les vendeurs dans les magasins de commerce, qui comptent près de 150’000 actifs, ne seront plus soumis à l’obligation d’inscription à partir de 2023. De même, pour certaines catégories professionnelles relevant de la restauration (personnel de service, barmen et cuisiniers). Si en 2022, environ 20% des personnes actives travaillaient dans des types de professions soumises à l’obligation d’annonce, ce taux tombe à environ 8% en 2023. Ce qui représente donc une bonne nouvelle, puisque cela signifie que le chômage a encore baissé dans certains secteurs durant l’année écoulée.
Deux outils en ligne
Pour savoir quelles professions sont concernées par cette mesure pour l’an prochain, il suffit d’utiliser l’outil Check-up 2023 ou de se rendre sur la plateforme Ricrac.ch. En y insérant le nom d’un métier, vous pourrez ainsi immédiatement savoir s’il est concerné par la mesure d’annonce des postes vacants. Attention cependant, vérifier si la profession est soumise à une éventuelle obligation d’annonce en vous référant à sa désignation vous donnera une première indication. L’Office régional de placement (ORP) compétent contrôlera ensuite si le poste en question est soumis à l’obligation d’annonce. Pour rappel, cette dernière provient de l’acceptation en 2014 par le peuple suisse de l’initiative «Contre l’immigration de masse». Faisant suite à ce vote, le parlement helvétique a décidé d’adopter l’obligation d’annoncer les postes vacants dans certaines professions particulièrement touchées par le chômage. Elle est effective depuis le 1er juillet 2018.
Un temps d’avance
Les postes concernés qui sont pourvus par des agences de placement privées, des chasseurs de têtes ou des entreprises de location de services doivent aussi être annoncés aux ORP. A noter qu’ils peuvent être annoncés simplement et rapidement en ligne, par l’intermédiaire du portail travail.swiss, ou auprès de l’ORP par téléphone ou en personne. Le but? Mieux employer le potentiel de main-d’œuvre résidant en Suisse. En effet, durant cinq jours, les demandeurs d’emploi inscrits auprès d’un ORP peuvent consulter en exclusivité les postes vacants soumis à l’obligation d’annonce. Ce qui leur permet de postuler rapidement, mais aussi d’adapter leur candidature au préalable en posant les questions liées à l’offre directement à l’employeur concerné.
