Saviez-vous que la Suisse fait partie des dix pays les plus attractifs pour le travail et qu’au niveau mondial, les employés sont moins disposés à travailler à l’étranger ? Vous trouverez ci-dessous les résultats de la « Global Talent Study », l’étude internationale sur le marché de l’emploi menée par le Boston Consulting Group, The Network et JobCloud (jobs.ch, jobup.ch).
La Suisse en 7e place
Dans le cadre de l’étude « Global Talent Study 2020 », les habitudes et besoins en matière d’emploi de plus de 100’000 chercheurs d’emploi et d’employés originaires de plus de 190 pays ont été analysés et comparés. Commençons par le résultat le plus intéressant : la Suisse se hisse à la 7e place du classement des pays les plus appréciés par les employés étrangers. Si les pays européens comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou la France perdent en attractivité, la Suisse est le seul pays d’Europe à progresser au sein du top 10. La Suisse est particulièrement populaire auprès des pays limitrophes ainsi que ceux des Balkans. Les pays asiatiques comme le Japon, Singapour ou la Nouvelle-Zélande ont également gagné en attractivité.
Conséquence pour les employeurs suisses
Ces résultats prouvent encore une fois qu’il est très important pour les entreprises suisses de prendre en considération les collaborateurs étrangers. Pour ce faire, il faut encourager la diversité et l’inclusion, c’est-à-dire créer un environnement tolérant et divers dans lequel le genre, l’origine ou l’orientation sexuelle des employés n’a pas d’importance. Même les petites entreprises peuvent songer à engager des personnes de l’étranger, pour plus de polyvalence, d’ouverture et de créativité.
Chute de la disposition à travailler à l’étranger
Suite à la crise du COVID, l’intérêt et la disposition à travailler à l’étranger ont fortement reculé. Actuellement, près de la moitié des personnes interrogées seraient encore prêtes à trouver un emploi dans un autre pays – une valeur qui a diminué de 7 % par rapport à 2018. Les restrictions et incertitudes qui l’accompagnent ne constituent pas des conditions optimales pour envisager un emploi à l’étranger. Il est pour l’instant impossible de dire si cette tendance se prolongera après la pandémie.
Du côté de la Suisse, la disposition à travailler à l’étranger est nettement inférieure à la moyenne. Les sondés ne sont plus que 44 % à envisager un emploi dans un autre pays, alors qu’ils étaient encore 60 % en 2018. Particulièrement en temps de crise, la Suisse a une réputation de refuge : la population suisse préfère donc se concentrer actuellement sur le marché de l’emploi national. Les étudiants et les collaborateurs hautement qualifiés sont les travailleurs suisses les plus disposés à accepter un emploi à l’étranger, ce qui peut représenter un risque de fuite des talents. Pour y remédier, il est important de renforcer son attractivité en tant qu’employeur, par exemple avec des avantages intéressants.
L’Allemagne, n°1 pour les travailleurs suisses
Si les Suisses veulent travailler à l’étranger, ils préfèrent le faire en Allemagne. Pour la première fois, notre voisin est en tête du classement des pays les plus appréciés par les sondés suisses, suivi par les États-Unis, le Canada et la France. Contrairement aux années précédentes, les pays limitrophes sont mieux placés que les destinations lointaines comme les États-Unis ou l’Australie – une tendance que l’on observe à travers toute l’Europe.
Nouvelle tendance : travailler à distance pour un employeur à l’étranger
Le télétravail est un modèle qui ne cesse de gagner du terrain. Selon les circonstances, les collaborateurs pourraient donc aussi travailler à distance pour un employeur étranger. En comparaison internationale, l’intérêt de la population suisse est plutôt faible. Si 57 % des sondés au niveau international ont dit pouvoir imaginer travailler en Home Office pour un employeur à l’étranger, seuls 44 % des Suisses le feraient. En parallèle, la Suisse est particulièrement attractive en ce qui concerne le télétravail international : elle figure à la 8e place du classement, les États-Unis étant en tête. Vous pouvez alors tout à fait envisager de recruter des talents étrangers en télétravail pour compenser le manque de main d’œuvre qualifiée.