En ce qui concerne la lisibilité et le caractère émotionnel des offres d’emploi, on constate des différences marquées entre les secteurs. Ainsi, les entreprises chimiques/pharmaceutiques et le secteur énergétique/hydraulique se démarquent par les formulations positives qu’elles utilisent dans leurs offres d’emploi. A l’inverse, on trouve le plus d’expressions connotées négativement dans les annonces de l’administration publique et du domaine de la santé/du social. Une analyse sémantique permet de différencier les impressions positives et négatives transmises par les offres d’emploi. C’est ce que nous avons analysé dans le cadre de l’étude « JobCloud Market Insights », que nous publions chaque année en collaboration avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW). Pour cela, nous nous sommes appuyés sur les centaines de milliers d’annonces publiées sur jobs.ch et jobup.ch durant l’année 2018.
Nous avons également évalué la lisibilité des offres d’emploi, en analysant la longueur des phrases, le nombre de syllabes dans les mots ainsi que le nombre de mots étrangers utilisés. Si elles sont formulées de façon très positive, les annonces publiées par le secteur énergétique et hydraulique sont également particulièrement complexes, tout comme celles des banques et instituts financiers ainsi que de l’industrie. Quant à la formation, l’agriculture et la sylviculture ainsi que le transport et la logistique, ils rédigent des offres d’emploi plus facilement compréhensibles.
Il est utile de considérer ses propres offres d’emploi avec un regard critique et de les remettre régulièrement en question. Pour vous y aider, jetez donc un œil à notre booklet sur la rédaction d’offres d’emploi.
Sur le marché du travail, on trouve toutes sortes de personnalités et caractères. Au cour...
Sur le marché du travail, on trouve toutes sortes de personnalités et caractères. Au cours des dernières années, la classification des générations est devenue très à la mode. Mais à quoi ça rime tout ça ? Nous avons étudié le sujet d’un peu plus près, et, surtout dans une perspective de recrutement, nous avons fait quelques constats intéressants.
Un aperçu des générations
Les sociologues divisent la société en 4 générations : les baby-boomers, la génération X, la génération Y et la génération Z. Les différentes générations sont ainsi un indicateur-clé, indiquant la personnalité du candidat. Les événements historiques, les nouveautés techniques et les changements sociaux ont une forte influence sur les différentes générations.
Les Baby-boomers
Les personnes nées entre 1946 et 1964 ont l’habitude de travailler dur et attendent une rémunération correspondante en contrepartie. Leur manière de travailler se distingue par un esprit de compétition et ils souhaitent être appréciés pour leur expérience. Leur assiduité et leur loyauté envers l’employeur font d’eux des collaborateurs précieux pour l’entreprise.
La Génération X
Les candidats nés entre 1965 et 1980 priorisent les perspectives de carrière lors de leurs recherches d’emploi. Néanmoins, ils attendent également que le plaisir fasse partie de leur travail. Ils préfèrent les horaires de travail raisonnables et souhaitent des conditions de travail familiales. Leur travail n’est donc pas le principal centre d‘intérêt dans leur vie ; ils travaillent pour vivre et non l’inverse.
La Génération Y
Appelés également « millennials » ou « digital natives », ils sont nés entre 1981 et 2000. Ils recherchent liberté, individualité, diversité et équilibre travail/vie privée. Cette génération n’est pas attirée par les gros salaires ou le prestige. Ils privilégient les tâches emplies de sens, la responsabilité, et la diversité, et ont besoin d’un modèle de travail flexible, ainsi que des possibilités d’évolution. Ils veulent d’abord vivre, avant de travailler.
La Génération Z
La plus jeune génération, née à partir de l’an 2000, est encore en formation, mais arrive bientôt sur le marché du travail. Ces jeunes sont nés dans une ère où la technologie domine le quotidien. L’internet est le biais principal de leur communication et leurs interactions- que ce soit pour le privé ou le travail. Ils sont un peu plus réalistes, plus prudents et plus orientés sécurité que la génération Y. Pour eux, la vie et le travail doivent être un processus fluide.
En théorie, les valeurs et les besoins de ces quatre générations varient fortement sur le marché du travail. Bien évidemment, ces traits de caractères ne s’appliquent pas tous à chaque individu des générations correspondantes. Les attentes et les attitudes au sein d’un même groupe peuvent être très différentes. Même un baby-boomer peut avoir envie de plus de liberté et d’indépendance, après des années de loyauté envers son employeur. Néanmoins, ce n’est certainement pas une coïncidence si le focus des jeunes entrepreneurs est principalement sur le travail qui a du sens, et que les cultures de conduite hiérarchiques et traditionnelles sont en voie de disparition.
La classification des générations peut être un outil utile pour les responsables RH, afin de mieux comprendre les candidats et les collaborateurs. Cependant, les RH ne doivent pas négliger l’historique individuel d’un candidat lors d’un recrutement. La classification par génération donne uniquement un cadre, afin d’attirer les candidats souhaités dans l’entreprise. Ensuite, il s’agit de matcher les personnalités des personnes avec la culture d’entreprise.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consulter l’article sur le thème du « Cultural Fit ».