Pour la première fois en Suisse, la Semaine du Bonheur au travail aura lieu du 23 au 27 septembre à Lausanne et Genève. L’événement a été initié par Sandra Duran et Sandrine van den Oudenhoven. Sandra Duran nous parle du bonheur au travail et nous explique ce que les participants peuvent attendre de cet évènement.
Mathias Steger: Pourriez-vous tout d’abord définir ce qu’est le bonheur au travail?
Sandra Duran: Les moments de bonheur sont transitoires et peuvent se composer de petits éléments. J’ai donc une compréhension plus large du bonheur au travail. Une relation de qualité entre les employés et l’entreprise est essentielle. Il est non seulement important de travailler pour, mais aussi, avec une entreprise. L’environnement de travail doit être propice à l’innovation et à la créativité ainsi que bénéficier d’une culture saine de l’erreur. L’ensemble de ces éléments favorisent le bonheur au travail.
Quels sont selon vous les éléments les plus importants qui contribuent au bonheur au travail?
C’est assez individuel. Je pense qu’il est important que tous les collaborateurs à tous les niveaux de l’entreprise, s’entendent sur l’importance du bonheur au travail et prennent conscience de la diversité des besoins individuels… Pour certains, le bonheur va dépendre de la reconnaissance du travail accompli, pour d’autres, le bien-être représente un élément important, pour un autre encore cela sera lié à la gestion de soi ou parfois à la bienveillance rencontrée auprès des collègues. C’est pour cela qu’avec Sandrine nous avons décidé de proposer non pas 2 ou 3 ateliers mais 36. Chacun peut trouver son atelier, sa manière de vivre des moments de bonheur au travail.
Quelles seraient les nouvelles idées permettant de créer une atmosphère de travail favorable à l’épanouissement des employés?
L’espace de travail doit devenir un lieu enrichissant où la joie et le plaisir au travail sont plus fortement encouragés. Aujourd’hui, nous sommes très dépendants des réactions positives de nos supérieurs et de notre équipe, cela devrait changer.
Vous organisez la première édition de la Semaine du Bonheur au travail en Suisse. Pourquoi?
Au cours de mes nombreuses années dans le domaine des R.H., j’ai toujours ressenti le besoin de créer une atmosphère bienveillante au travail. J’ai remarqué toutefois que les entreprises manquent d’accompagnement et de ressources dans ce domaine. Lorsque j’ai découvert le site Web de International Week of Happiness at Work, qui m’a beaucoup enthousiasmé, je me suis lancée dans ce projet en Suisse. Grâce à l’implication de Sandrine, le projet a pu évoluer et atteindre sa taille actuelle.
Il est non seulement important de travailler pour, mais aussi, avec une entreprise.
Pourriez-vous m’expliquer comment se déroulera cet évènement?
Plus de 30 intervenants animeront pendant une semaine, des ateliers sur différents sujets qui auront lieu à Genève, Lausanne et en ligne. D’une part, il y aura des cours thérapeutiques comme du yoga ou de la sophrologie, et d’autre part, il y aura des conférences et du coaching donné par des experts qui partageront leur vision du bonheur au travail. Nous organisons un évènement de clôture le vendredi soir ou tous les participants auront l’occasion de rencontrer les intervenants et d’échanger directement avec eux.
A qui ces ateliers s’adressent-ils particulièrement?
Tout le monde est invité à participer à la Semaine du Bonheur au travail. Certains ateliers sont plus particulièrement adaptés aux personnes travaillant dans les RH, d’autres le sont pour tous les professionnels, les employés et les entrepreneurs. Les ateliers peuvent également être un bon moyen pour les personnes en réorientation professionnelle de trouver de nouvelles inspirations et ainsi renouer avec la motivation et le positivisme.
Plus de 30 intervenants animeront pendant une semaine, des ateliers sur différents sujets qui auront lieu à Genève, Lausanne et en ligne.
Est-ce que vous considérez certains ateliers comme particulièrement intéressants?
C’est très difficile à dire. Tous les intervenants sont excellents et partagent avec enthousiasme leur vision avec le public. Peut-être que la distinction entre ateliers thérapeutiques et ateliers coaching offre un point de référence pour découvrir de nouvelles pratiques ou approfondir celles déjà connues.
Comment les personnes intéressées peuvent-elles s’inscrire?
Sur notre site Internet, sous la rubrique agenda, vous pouvez vous inscrire directement aux ateliers. Il est possible d’assister à certains ateliers pour le prix symbolique de CHF 10, parce qu’il est important pour nous que la Semaine du Bonheur soit accessible à tous. Jusqu’à présent, plusieurs centaines de personnes se sont déjà inscrites. À Genève, un atelier peut contenir jusqu’à 25 personnes maximum. Les locaux à Lausanne sont un peu plus grands et peuvent accueillir jusqu’à 40 personnes par atelier.
Quelles sont vos attentes de la Semaine du Bonheur au travail en Suisse?
Nous voulons changer et bousculer la mentalité du monde R.H. en Suisse romande, et introduire des nouvelles approches. Nous voulons discuter avec les participants et mettre le bonheur au travail au premier plan. Si nous parvenons à inspirer au moins une personne grâce à cet évènement, cela représentera déjà un succès pour nous.
Planifiez-vous d’organiser un évènement similaire également en Suisse alémanique?
Pour l’édition 2020, nous espérons également organiser des événements dans les villes alémaniques, mais c’est encore un peu trop tôt pour en parler.
Sandra Duran a travaillé dans le secteur RH pendant plus de 15 ans. Aujourd’hui, elle réinvente sa carrière, dont le bonheur au travail joue un rôle central.