Et si on créait des «Happiness Manager»?

Découvrez régulièrement sur notre blog des articles écrits par des spécialistes et experts du monde des Ressources Humaines. Nous avons à coeur de donner à ces auteurs une totale liberté tant sur le choix des sujets que sur l’angle d’analyse. Découvrez ci-dessous l’article rédigé par Annika Månsson, fondatrice de Happy-At-Work qui propose des services de coaching basés entre autres sur la Psychologie Positive. Découvrez également en bas de l’article la première formation de CHO en Suisse proposée par Happy at Work en septembre à Genève

 

De plus en plus d’entreprises intègrent dans leur stratégie la notion de « bonheur au travail ». Un gain tant pour les employés que pour les employeurs. Depuis quelques années, les études s’accordent pour démontrer que le bonheur des salariés contribue directement à la performance de l’entreprise. Un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent et neuf fois plus loyal. Symbole de cette vague positive, le nouveau métier de « Chief Happiness Officer » (CHO) pointe son nez en Europe. Introduit par Google puis chez Zappos aux USA, ce rôle gagne du terrain dans dans toutes les industries partout dans le monde.

Le CHO gravite entre le monde des Ressources humaines et celui de la communication interne. On le retrouve derrière des titres divers incluant responsable Qualité de vie au travail, Directeur du Service aux collaborateurs, People & Culture Officer, etc. Son périmètre d’action varie en fonction des entreprises mais son but ultime est de cultiver le bien-être au travail. Son impact se mesure en termes de motivation, implication et performance des équipes.

« Au-delà d’une fonction identifiée, la tendance qui se dessine est de former les managers dans leur capacité à générer de la confiance, socle essentiel d’un leadership éclairé pour tirer tout le potentiel des talents composant une équipe. A terme, nous serons tous des Chief Happiness Officers » souligne Annika Mansson, fondatrice de Happy at Work.

Un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent et neuf fois plus loyal.

Quels prérequis pour engager ou former des « CHO » ?

Pour remporter l’adhésion et créer de la traction en faveur d’une transformation positive, le CHO ou les managers dotés d’une boîte à outils « Happiness » doivent être publiquement et authentiquement soutenus par la direction générale. Si la création de bien-être durable est inscrite explicitement dans la stratégie, les bénéfices peuvent être nombreux : réduction de l’absentéisme et du turnover, davantage d’engagement et de loyauté, créativité et innovation développées, renforcement de la marque employeur.

La perte de sens, le management toxique, le bore out (l’ennui au travail) sont autant de challenges qui peuvent être relevés en portant le bien-être au travail parmi les priorités de l’entreprise. Une fonction ou des aptitudes de « CHO » sont la réponse pour mettre en oeuvre cette priorité.

 

L’absence de bien-être au travail est coûteuse. Selon une étude britannique du programme Foresight, le congé maladie, le présentéisme (acte de présence au travail sans valeur ajoutée pour l’entreprise) et le turnover coûtent au Royaume-Uni plus de £26 milliards par an.

 

Quelles limites à la création ou à l’engagement de « CHOs » ?

Sans réponses aux Qui ? Pourquoi ? Comment ? Où ? Quand ? Combien ?, la fonction de CHO sera perçue comme une démarche opportuniste ou cosmétique. Son impact réel importera peu et sa mission sera au mieux superficielle, au pire impossible. La vision stratégique doit précéder la mise en oeuvre managériale et opérationnelle.

Quelques idées reçues irrecevables :

“J’engage un CHO comme j’achèterais une baguette magique”
Il va sans dire que si le burnout n’est pas un fruit du hasard, le bien-être ne se décrète pas et n’est pas un enfant de la chance. Le bonheur au travail n’est pas un gadget ni une potion miracle. C’est une décision réfléchie, impliquante.

“Le CHO est responsable du bonheur”
En fait, chacun(e) est responsable de son bonheur et capable d’en générer. Dans un monde idéal, le CEO est le premier CHO mais le bonheur est l’affaire de tous. Un manager formé au bien-être en entreprise dispose d’une boîte à outils inspirant son leadership et des actions favorisant l’épanouissement professionnel.

“Il y a un type de bonheur par entreprise”
La notion de bonheur est subjective et chaque salarié est le seul à connaître le dosage de facteurs qui le rendra heureux. Le rôle de l’entreprise, et celui d’un ou de CHOs, sont de créer un cadre qui permet à des individualités et à des équipes de donner le meilleur d’elles-mêmes.

“Un junior fera l’affaire”
Le rôle d’un CHO est stratégique, pour répondre à de vraies réalités et avec des enjeux économiques derrière la fonction. Sans crédibilité ni leviers de décision, il lui sera difficile d’influencer et de changer durablement la culture de l’entreprise, les comportements du management.

Des contre-exemples ?

Le New York Times a publié récemment un article sur les nouvelles formes de surveillance sur le lieu de travail, dont certaines visent à inciter le bonheur des employés. Par exemple, les entreprises ont commencé à mettre en œuvre des pauses-café obligatoires de 15 minutes avec des actions correctives si cette règle n’est pas respectée. L’article mentionne également un «Big Brother numérique» dont l’omniprésence se manifeste dans des gadgets comme les badges d’identification qui «analysent le comportement de communication des individus, le ton de la voix, la posture et le langage corporel. Kelly, CHO d’une chaîne de restaurants américaine, a déclaré avoir accès à tous les comptes e-mail de l’entreprise pour rectifier d’éventuelles erreurs dans la communication avec les clients.

Un autre exemple nous vient d’une entreprise en Suède avec un CHO dont la mission consistait à organiser des pots le jeudi soir, des évènements sportifs et à « raconter des blagues le lundi matin ». Importantes et sympathiques, ces initiatives ne reflètent pas la dimension stratégique qu’un CHO formé et adoubé peut recouvrir.

Tous CHO !

Bien pensées et bien gérées, une fonction et des formations de « CHO » peuvent faire une différence réelle et durable. Le bien-être au travail conjugue agilité et confiance, changement et création de valeur, révolution 4.0 et résilience. Le CHO est le porte-parole, le promoteur et l’évaluateur du bonheur… mais nous sommes tous concernés par la question !  Et si nous étions tous des CHO finalement ? :)

Envie de vous former, de développer votre posture et votre boîte à outils pour être un acteur de la transformation positive ?

Première formation de CHO en Suisse proposée par Happy at Work en septembre à Genève.

 

Depuis 2005, Annika Månsson exerce en tant que consultante, coach et formatrice en Suisse et à l’international dans des domaines multiples : leadership, communica­tion interpersonnelle et interculturelle, cohésion et performance d’équipe, intelli­gence émotionnelle, transition de carrière… Happy at Work propose des services de coaching & training basés entre autres sur la Psychologie Positive et sur des concepts scandinaves s’appuyant sur l’importance de l’engagement au travail, tant pour les entreprises que pour les individus.

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